Les différents types de troubles du cuir chevelu

Les différents types de troubles du cuir chevelu

Démangeaisons, pellicules, plaques rouges ou chute de cheveux : votre cuir chevelu vous envoie peut-être des signaux d’alarme à ne pas négliger. Saviez-vous que certains troubles du cuir chevelu peuvent endommager définitivement vos follicules pileux s’ils ne sont pas traités à temps ? Dans cet article, vous découvrirez les principales affections qui touchent le cuir chevelu, comment les reconnaître et à quel moment il devient nécessaire de consulter un spécialiste. Par exemple, des conditions comme l’effluvium télogène peuvent demander une attention particulière.

Plaie infectée sur le cuir chevelu avec des croûtes blanches et des zones rougies.

Comprendre les troubles du cuir chevelu

Le cuir chevelu peut être touché par différentes affections, allant de simples irritations temporaires à des pathologies plus sérieuses. Certains troubles nécessitent une prise en charge rapide pour éviter l’aggravation ou la destruction définitive des follicules pileux. Comprendre ces différentes conditions vous aidera à réagir au bon moment et à préserver la santé de vos cheveux.

Affections desquamantes : pellicules et dermatite séborrhéique

Les troubles desquamants regroupent les affections caractérisées par une desquamation du cuir chevelu, souvent liée à un déséquilibre du microbiote ou à une inflammation. Les pellicules et la dermatite séborrhéique sont les deux principales manifestations de cette famille de troubles. Bien qu’elles partagent certains symptômes comme la formation d’écailles blanches ou jaunâtres, elles diffèrent par leur intensité et leurs causes sous-jacentes.

Pellicules et pityriasis : causes et symptômes

Les pellicules touchent environ une personne sur deux. Elles résultent d’un renouvellement trop rapide des cellules du cuir chevelu, qui forment alors ces petites squames blanches ou grisâtres qu’on retrouve sur les épaules.

On distingue deux types principaux :

  • Le pityriasis sec : de fines pellicules qui se détachent facilement, avec peu ou pas de démangeaisons
  • Le pityriasis gras : des squames plus épaisses, jaunâtres et collantes, souvent accompagnées de rougeurs et de démangeaisons modérées

La cause principale ? Un champignon naturellement présent sur notre cuir chevelu, appelé Malassezia. Quand il prolifère, il perturbe l’équilibre cutané. Mais ce n’est pas contagieux – ce champignon fait partie de notre flore normale.

Plusieurs facteurs peuvent déclencher ou aggraver les pellicules : le stress, les changements hormonaux, certains shampoings trop agressifs, ou encore des brossages trop énergiques. L’hérédité joue aussi un rôle.

Les symptômes restent généralement légers : desquamation visible, parfois quelques démangeaisons. Dans le cas du pityriasis gras, on peut observer une légère chute de cheveux temporaire.

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Dermatite séborrhéique : manifestations et prise en charge

La dermatite séborrhéique est une inflammation chronique du cuir chevelu qui va plus loin que de simples pellicules. Elle se manifeste par des plaques rouges et des squames grasses, souvent jaunâtres. Les démangeaisons sont plus intenses et peuvent s’accompagner de croûtes. Dans certains cas, on observe même une chute de cheveux localisée.

Cette affection résulte d’une prolifération excessive de ce champignon dans les zones riches en sébum. Le diagnostic reste clinique, basé sur l’aspect des lésions.

La prise en charge repose sur des antifongiques locaux comme le kétoconazole, appliqués deux fois par semaine au début, puis en entretien hebdomadaire. Les shampooings spécifiques contenant du sulfure de sélénium ou de la pyrithione de zinc complètent le traitement.

Pour les poussées inflammatoires importantes, une courte cure de corticoïdes locaux peut être associée. Attention cependant à les utiliser brièvement pour éviter l’effet rebond.

Côté hygiène, privilégiez l’eau tiède et les savons doux. Évitez de gratter les squames, cela aggrave l’inflammation. Cette maladie chronique évolue par poussées, mais un traitement adapté permet de bien la contrôler.

Psoriasis : plaques et squames sur le cuir chevelu

Le psoriasis du cuir chevelu se manifeste par des plaques rouges recouvertes de squames blanches épaisses. Cette maladie inflammatoire chronique touche de nombreuses personnes et n’est absolument pas contagieuse.

Les plaques sont bien délimitées, souvent rondes ou ovales. Elles apparaissent généralement autour du front, de la nuque et derrière les oreilles. Dans certains cas, elles peuvent former un véritable « casque » qui recouvre une grande partie du crâne.

Ce qui distingue le psoriasis d’autres troubles, c’est la rapidité du renouvellement de la peau. Normalement, nos cellules cutanées se renouvellent en trois semaines. Avec le psoriasis, ce processus s’accélère et ne prend que trois jours. Résultat : les cellules mortes s’accumulent et forment ces fameuses squames blanches épaisses.

Les démangeaisons varient d’une personne à l’autre. Certaines ressentent peu de gêne, d’autres sont vraiment embêtées par des démangeaisons intenses. Attention : gratter ne fait qu’aggraver les choses. Cinq minutes de grattage peuvent réactiver le psoriasis pendant deux semaines.

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Cette maladie évolue par poussées imprévisibles. Vous pouvez avoir des périodes calmes, puis soudain voir les plaques réapparaître. Le stress, la fatigue ou certains médicaments peuvent déclencher ces poussées.

Pour le diagnostic, votre médecin se base généralement sur l’aspect des lésions. Les plaques du psoriasis sont plus nettes et mieux délimitées que celles de la dermatite séborrhéique. Parfois, une biopsie peut être nécessaire pour confirmer.

Côté traitement, plusieurs options existent. Les shampoings et lotions à base de corticoïdes soulagent l’inflammation. Pour les formes étendues, des traitements oraux peuvent être prescrits. Évitez les frottements trop vigoureux et l’eau trop chaude qui irritent davantage le cuir chevelu.

Le psoriasis n’est pas dangereux pour la santé, mais son impact esthétique et psychologique peut être important. Heureusement, avec un traitement adapté, il se contrôle bien.

Alopécies : comprendre les différentes chutes de cheveux

L’alopécie, terme médical pour désigner la chute de cheveux, se décline en plusieurs formes aux causes très différentes. Certaines sont temporaires et réversibles, d’autres permanentes, certaines touchent des zones précises tandis que d’autres peuvent affecter l’ensemble du cuir chevelu. Connaître ces distinctions aide à identifier le type de perte de cheveux et orienter vers les solutions les plus adaptées.

Alopécie androgénétique

L’alopécie androgénétique représente 90% des cas de chute de cheveux. Elle touche deux hommes sur trois dès la fin de l’adolescence et une femme sur trois après la ménopause.

Cette forme d’alopécie résulte d’une sensibilité génétique des follicules pileux à la DHT (dihydrotestostérone). Cette hormone raccourcit progressivement la phase de croissance des cheveux et miniaturise les follicules. Résultat : les cheveux deviennent de plus en plus fins avant de cesser complètement de pousser.

Chez l’homme, la calvitie suit un schéma prévisible : recul des tempes puis dégarnissement du sommet du crâne. Chez la femme, elle se manifeste différemment par un élargissement de la raie centrale et un affinement diffus, créant un aspect « sapin de Noël ».

Le diagnostic repose sur la trichoscopie, un examen qui évalue la densité et la qualité des cheveux. Plus le traitement débute tôt, plus il sera efficace. Les options incluent le minoxidil en application locale, le finastéride chez l’homme, ou les techniques de greffe capillaire pour les cas avancés.

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Cette alopécie étant progressive, une prise en charge précoce permet de ralentir significativement son évolution.

Pelade

La pelade se distingue par des plaques de cheveux qui disparaissent du jour au lendemain, sans prévenir. Cette maladie auto-immune touche environ 2% de la population et peut survenir à tout âge.

Le système immunitaire s’attaque aux follicules pileux, créant des zones chauves bien délimitées, généralement rondes ou ovales. Ces plaques mesurent entre 1 et 4 cm et apparaissent le plus souvent sur le cuir chevelu. Autour de chaque plaque, on remarque des cheveux courts et cassés qui ressemblent à des points d’exclamation.

Parfois, la pelade peut s’étendre davantage. Elle forme alors une bande autour du crâne ou touche l’ensemble du cuir chevelu. Les formes les plus sévères peuvent même affecter tous les poils du corps.

La maladie a souvent une composante génétique – elle touche plusieurs membres d’une même famille dans 20 à 40% des cas. Le stress et d’autres maladies auto-immunes peuvent également jouer un rôle déclencheur.

La bonne nouvelle ? La repousse spontanée reste possible, surtout pour les petites plaques. Plusieurs traitements existent, des corticoïdes locaux aux nouvelles thérapies ciblées pour les formes résistantes.

Quand consulter un professionnel de santé ?

Certains signaux d’alarme ne trompent pas. Une consultation s’impose rapidement si vos démangeaisons persistent plus de deux semaines malgré un changement de produits. De même pour les plaques rouges avec desquamation qui résistent aux traitements classiques.

La chute de cheveux mérite une attention particulière. Au-delà de 100 cheveux perdus par jour de façon continue, ou si vous constatez des zones dégarnies localisées, consultez sans tarder. Certaines alopécies cicatricielles peuvent devenir irréversibles si elles ne sont pas prises en charge rapidement.

Pour les pellicules rebelles aux shampoings antipelliculaires habituels, un diagnostic professionnel permet de distinguer une simple desquamation d’une dermatite séborrhéique plus sévère.

D’autres signes nécessitent une consultation :

  • Plaies du cuir chevelu qui ne cicatrisent pas après 3 semaines
  • Éruptions soudaines et étendues
  • Changements récents dans l’aspect de votre cuir chevelu

Un diagnostic précoce évite les complications et permet d’adapter le traitement. Votre médecin généraliste peut vous orienter vers un dermatologue si nécessaire. En cas de doute, mieux vaut consulter trop tôt que trop tard.